Vue de la salle 01

Vue de la salle 01

mercredi 6 juillet 2016

La classe / l'oeuvre - NUIT des MUSEES 2016




Trois classes, l’œuvre : des monstrances qui transfigurent le banal

La Classe, l’œuvre, projet initié par le Ministère de la Culture et de la Communication et par le Ministère de l'Éducation nationale, a été l'occasion, pour des élèves d'arts plastiques du collège des Lentillères et des lycées Hippolyte Fontaine et le Castel, désireux de croiser leurs pratiques artistiques, de se rencontrer autour d'un objet singulier présent dans les collections du Musée des Beaux-Arts. Le choix s'est porté sur les monstrances, ces objets qui, au XVéme siècle, avaient une fonction religieuse : présenter, dans un écrin qui est comme une église miniature, un objet sacré.


S'intéresser à une monstrance aujourd'hui, dans le cadre d'une pédagogie des arts plastiques, nous a amenés à nous poser les questions suivantes :  
  • montrer quoi ?
  • comment montrer ?
  • pour signifier quoi ?


    Le contenu de la mallette remise
     au Castel par Hippolyte Fontaine
     



      
      
    Quelques objets dans leurs emballages confiés aux collégiens des Lentillères.

Pour répondre à ces questionnements, nous nous sommes attachés à suivre trois directions :

  • l'architecture, le contenant : comment le caractère de la monstrance évoque déjà l'objet qu'elle montre et l'univers auquel il se rattache ;
  • l'objet présenté est attaché à des croyances ou des coutumes : quels objets aujourd'hui choisirait-on de montrer, en fonction de quelles coutumes ou de quels comportements ;
  • le caractère de la monstrance induit une manière de communiquer : dimensions, transparence, conditions d'exposition, conditions de perception par le spectateur.

 
  

Les élèves de chaque établissement ont conduit leurs recherches dans le but de mettre en valeur des objets (choisis avec soin pour leur insignifiance et, de surcroît, blancs) qui leur ont été confiés par leurs camarades des autres classes participant au projet.
Leurs propositions mettent en dialogue les monstrances originelles et leur réinterprétation contemporaine à travers ce qu'on pourrait appeler une transfiguration du banal.


  

La Nuit des Musées (21 mai 2016) a été le point d'orgue du projet : les élèves ont présenté  leur démarche aux visiteurs friands d'échange et d'explications.


Les équipes :
Collège des Lentillères / Corinne Journo
Lycée Hippolyte Fontaine / Catherine Levrey
Lycée le Castel / Jean Clerc
Fanny Durand, Anne-Caroline Marty, Antoine Aymonier, artistes intervenants.
L'équipe du Musée des Beaux-Arts au complet.

Pour étoffer la lecture, voir l'article consacré au projet sur le site du lycée Hippolyte Fontaine.





Enveloppe/PEAU/vêtement - Peter CRUSH en résidence. 2003-2004



Atelier d’expression artistique mené avec la participation de 
l'artiste britannique Peter CRUSH.

« Enveloppe, peau, vêtement »

Seconde et Terminale Arts Plastiques
du Lycée le Castel

Il s’agit de considérer le vêtement comme une enveloppe, comme un écran entre celui qui le porte et les autres, une surface réfléchissante.

Un objet relationnel.

Le vêtement : une surface qui laisse paraître le caractère, la psychologie ou les intentions de celui qui le porte, mais qui peut aussi réfléchir les signaux, gestes ou comportements de ceux que l’on rencontre.

L’expression « retourner sa veste » a inspiré aux Secondes une série de propositions singulières, tandis que les Terminales travaillaient sur des pistes que les mots suivants peuvent résumer :
espace - distance - proximité - évitement - contact.

  

  

  

Interroger les pratiques vestimentaires, c’est interroger des pratiques relationnelles. Aux autres et à soi-même. Non sans humour, parfois.


En résidence au lycée pendant deux périodes d'une semaine, Peter Crush a accompagné les élèves dans leurs recherches.

   
  • Le premier volet de l'atelier a permis l'élaboration de propositions plastiques variées et inventives qui ont été exposées au lycée puis au collège André Malraux, à Dijon.

  


  • Le deuxième volet a donné l'occasion aux terminales de questionner le vêtement en participant au défilé de mode du secteur Métiers de la Mode du lycée.
 
 

 



Rencontre avec Sungsoo KIM. Autour du portrait. 2004-2005.


Le peintre coréen Sungsoo KIM a terminé ses études à l'école des Beaux-Arts de Dijon (ensa) en 2002. Il vit actuellement à Séoul.
La figure humaine, au centre de son travail à l'époque, questionne le rapport à l'autre et au même et la notion d'identité, dans un monde où l'image reproductible à l'infini pose la problématique sous l'angle du clone et de la standardisation.

L'artiste propose aux élèves de terminale une réflexion autour de l'autoportrait qui évite la représentation physique de l'auteur. 
Le support choisi est celui qu'affectionne Sungsoo : la toile. L'acrylique est le médium principal, que les élèves peuvent associer à d'autres techniques.

 

Chaque proposition est individuelle mais le travail final constitue un seul panneau regroupant toutes les réalisations. Il sera exposé dans le hall du bâtiment administratif pendant quelques années. Il se trouve actuellement dans la salle des conseils.

 

Une visite de son atelier a été le point de départ de la démarche : rencontrer l'artiste et son univers, sa façon de travailler, ses thématiques.

  

SCULPTURE / ESPACE / CORRESPONDANCE - Projet artistique 2004-2005


SCULPTURE / ESPACE / CORRESPONDANCE
Sculptures de voyage

Un partenariat avec le collège Champ-Lumière de Selongey.
Une classe de sixième emmenée par leur professeur d'arts plastiques Blandine David et la documentaliste Françoise Volpoët.

Raphaël GALLEY et Serge LANDOIS, artistes intervenants.

Claire Jacob, au Castel en arts plastiques.

  

Un projet en Trois étapes.

Etape 1 :

La poétique du voyage et de la correspondance s'anime entre les collégiens, partis en classe de mer en septembre 2004, et les lycéens du Castel.
D'un groupe à l'autre se tissent des liens de la façon suivante :
de leur base balnéaire, les collégiens collectent et collectionnent tout ce que l'on peut trouver sur une plage et dans les environs. Ils envoient le fruit de leur épluchage sourcilleux à leurs aînés restés dans les terres. Ces derniers entreprennent l'inventaire scrupuleux des (très odorants) paquets reçus.
Chaque lot a été conçu par les collégiens comme une sorte d'assemblage, de sculpture, dont les composants vont servir de prétexte et de point de départ à l'élaboration d'une réalisation commune.

  

Etape 2

Les lycéens, utilisant les éléments matériels, visuels et olfactifs fournis, s'emploient à imaginer une structure complexe dont ils écrivent et formalisent une notice, un mode d'emploi.
Ces documents techniques et descriptifs, en réponse au premier envoi, sont communiqués aux collégiens qui vont les interpréter à leur façon.

L'objectif recherché est que ces structures doivent être légères, transportables et, au final - l'idée viendra plus tard - , flottantes.
Elles devront être composées de l'association de deux parties : l'une réalisée d'après la notice par les collégiens, qui devra correspondre à la seconde, élaborée par les lycéens.

  

Etape 3

Enfin les correspondants se rencontrent.
Cela se passe au lac Kir, par un beau jour de juin 2005.
Pour trouver son alter ego, il faut reconstituer le talisman dont les lycéens avaient envoyé la moitié ou un fragment à leur partenaire encore anonyme.

   
   
   
   

Après un moment de concertation et d'assemblage des structures flottantes, appelées aussi sculptures de voyage, en souvenir de Marcel D., se produit la mise à l'eau. Moment festif, convivial et éphémère, qui voit les objets nautiques prendre le large (comme retournant d'où ils étaient venus) puis disparaître emportés par le courant, dans une émotion et une joie indescriptibles.

Tout le monde se sépare heureux et content, comblé par le sentiment de l'accomplissement.